L’ACER réagit à des propos tenus sur RTL

Publication : 6 mai 2014

Voici la lettre adressée le 29 avril 2014 au Service Politique de RTL à propos d’une chronique d’Eric Zemmour

Cher Monsieur,

Nous venons vers vous au sujet d’une chronique récente de Monsieur Eric Zemmour à propos de djihadistes français engagés en Syrie. Dans cette chronique, Monsieur Zemmour n’a pas hésité, et il a même insisté, sur le fait que cet engagement de Français dans le conflit syrien était absolument comparable à celui de 1936 dans Brigades internationales en Espagne.

Notre association, « les Amis des Combattants en Espagne républicaine », tient à exprimer sa plus vive condamnation des propos de M. Zemmour qui constituent une insulte inadmissible et intolérable vis-à-vis de l’histoire, de celles et de ceux qui sont venus à 35.000 de 54 pays pour défendre la jeune République espagnole, victime d’un coup d’état dirigé par le sinistre général Franco avec le soutien de Hitler et Mussolini.


Lettre inter-associative à 3 ministres et à Harlem DESIR

Publication : 4 février 2013

DÉVELOPPER L’ÉDUCATION HISTORIQUE

Les associations soussignées* prient Madame Aurélie FILIPPETTI, Ministre de la Culture, M. Vincent PEILLON, Ministre de l’Éducation Nationale et Monsieur Kader ARIF, Ministre des Anciens Combattants, de promouvoir toutes initiatives en faveur de la connaissance de l’Histoire des Républicains espagnols, trop souvent ignorée ou déformée.

Les propos de Monsieur Harlem DESIR, mardi 22 janvier 2013 sur France 2, évoquant les prétendus sentiments de « reconnaissance » des Espagnols envers la France lorsqu’ils s’y réfugièrent lors de la Guerre d’Espagne, sont particulièrement choquants. De nombreux citoyens de ce pays, Français de souche, Français issus de l’exil, ou étrangers encore, se souviennent du parcage indigne dans les camps de concentration français, qui fut l’aboutissement de la « Non Intervention » contre le fascisme : enfermement administratif arbitraire, sans jugement ni recours, humiliations, brutalités, froid, faim, misère physique et morale, rapatriements forcés, engagements sous pressions comme travailleurs à vil prix ou chair à canon… Et pour beaucoup : l’antichambre de la déportation.

Nous regrettons que M. Harlem DESIR, chef d’un grand parti politique, connaisse si mal ces pages noires de l’Histoire de France. Il devrait se renseigner auprès, par exemple, des maires de Toulouse et de Paris, auprès du président du Sénat, auprès du président de la République, toutes personnalités qui ont depuis longtemps condamné, publiquement, l’attitude de la 3e République française à l’égard des Réfugiés Républicains Espagnols.

Les Républicains Espagnols, soutenus par les volontaires des Brigades Internationales, furent les premiers à lutter par les armes contre le fascisme européen, pour la Liberté des peuples.


l’ACER écrit au journal « Le Monde »

Catégorie : Parole de l’ACER Publication : 14 juillet 2012

« Suite à l’article paru dans le Monde des Livres du 15 juin 2012 à propos de la publication du livre « Ma guerre d’Espagne. Brigades Internationales : la fin d’un mythe » de Sygmunt Stein, aux Editions du Seuil, l’ACER a souhaité réagir par une lettre adressée au Directeur du Monde.

Nous reproduisons ci-après les 2 textes. »

Paris, le 16 juin 2012

 LES AMIS DES COMBATTANTS EN ESPAGNE REPUBLICAINE                                                  

Monsieur Erik IZRALEWICZ Directeur du journal « Le Monde » 80, Boulevard Auguste Blanqui 75707 – PARIS Cedex 13

Monsieur le Directeur,

L’ACER est à notre connaissance la seule association en France qui a pour objet spécifique de rappeler  la mémoire des combattants volontaires français  en Espagne républicaine et l’article paru dans  « Le Monde des Livres » du 15 juin 2012 sous la signature de Nicolas Weill nous a heurtés profondément. Nous nous  intéressons à toutes les publications sur cette période,  à tous les témoignages de l’époque, avec un sens critique qui doit s’appliquer à tous.

Mais  là, pas de critique argumentée du livre de Sygmunt Stein de la part du rédacteur de l’article, plutôt l’étalage d’une  réjouissance non dissimulée de participer à une entreprise de démolition.

Aucune distance avec des affirmations de S. Stein mises à mal depuis longtemps par des travaux  d’historiens reconnus, français et étrangers, et par d’autres témoignages de volontaires combattants. Notamment, tout concorde pour affirmer que les Brigades Internationales n’ont pas pris part aux sordides manipulations du NKVD, ni à l’écrasement du POUM.  Si l’équipement militaire a fait parfois cruellement défaut,  ce n’est pas à cause du matériel  soviétique (là aussi les témoignages font foi) mais de la politique de non-intervention, certes relâchée,  mais qui a entrainé un déséquilibre militaire dont la République ne se remettra pas.

Cela n’intéresse pas Nicolas Weill, ce qu’il faut c’est détruire le mythe, à n’importe quel prix ; par exemple,  la réécriture en 1956 des souvenirs ne lui inspire aucune remarque sur le contexte international de l’époque, et les possibles motivations de l’auteur. Il ne lui vient pas à l’esprit  que « l’amertume » de Stein est peut-être  due a posteriori  à ses remords d’avoir accepté les basses besognes du NKVD ?

A l’ACER, qui regroupe des sensibilités républicaines très diverses, notre but n’est pas de participer au mythe, mais de faire découvrir la réalité complexe de ce moment d’histoire, et surtout l’engagement  d’hommes et de femmes qui avaient compris  ce qui se jouait en Espagne en 1936, la paix en Europe et le risque de la guerre mondiale.  Et qui méritent au moins d’être respectés.

Après l’article de Stéphane Courtois dans vos colonnes au moment de la disparition de Lise London qui a dû faire l’objet d’un correctif  de sa famille, on peut s’interroger sur  une certaine façon manichéenne de traiter cette période complexe de l’histoire dans vos colonnes ; en résonnance  troublante avec le nouveau crédo de la droite assimilant  l’extrême-droite et l’extrême- gauche pour mieux dissimuler son glissement idéologique dangereux pour la démocratie ?

N’en déplaise à certains, l’intérêt pour les Brigades Internationales ne faiblit pas ; sans dissimuler les zones d’ombre du stalinisme, les dissensions du camp républicain, les rivalités propres à toute société humaine dans des périodes tragiques, nous continuerons de mettre en valeur le courage de ces volontaires, leur désintéressement, leur solidarité avec la République espagnole. Beaucoup à l’époque se considérait « stalinien » au sens de leur engagement pour un avenir meilleur. Ils ont pu se tromper, mais rappelons ce sont souvent ces mêmes volontaires que l’on célèbre encore aujourd’hui pour leur engagement dans la résistance française.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos sentiments distingués.

Claire ROL-TANGUY


Message d’indignation et de soutien au Juge Garzon

Publication : 2 mars 2012

ESPAGNE : PROCES INSTRUIT A L’ENCONTRE DU JUGE GARZON.

L’ACER s’est indignée de ce procès politique par une déclaration de Claire ROL-TANGUY, Secrétaire Générale.

Paris, le 5 février 2012  

LES AMIS DES COMBATTANTS EN ESPAGNE REPUBLICAINE

DECLARATION DE L’ACER

C’est avec tristesse et colère que les membres de notre association « Les Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER), suivent le procès en cours devant le Tribunal Suprême à l’encontre du Juge Baltasar Garzon, accusé d’enfreindre la loi d’amnistie d’octobre 1977 en poursuivant son enquête sur les disparus du franquisme.

Au nom du devoir de justice, il a eu l’humanité et le courage de répondre à la détresse des familles, à leur demande de vérité, et de considérer leurs plaintes comme recevables. Les nostalgiques de la dictature franquiste n’ont pu le supporter.

L’Espagne ne s’honore pas en poursuivant aujourd’hui celui qui dénonce les crimes contre l’humanité. Le juge Baltasar Garzon doit pouvoir continuer son action, sans contrainte ni obstacle, pour la justice et la vérité.

Aucun peuple ne peut vivre dans le déni de son histoire.

Nous apportons notre entier soutien au juge Garzon dont la conduite nous inspire estime et respect.

Claire ROL-TANGUY  Secrétaire Générale

Cette déclaration a été adressée le 5 février à l’Ambassadeur d’Espagne en lui demandant de la porter à la connaissance du Tribunal Suprême.

A suivre……


Lettre adressée au Juge Garzon

Publication : 26 octobre 2009