Le Président de la République vient d’accepter la demande du RN de dissoudre l’Assemblée Nationale et de prendre le  terrible risque d’ouvrir la porte de Matignon à l’extrême droite.

Cette situation oblige toute les forces de gauche à un sursaut historique.

Parmi les électeurs du RN, il y a beaucoup de Français en colère à cause de la politique anti-sociale et anti-démocratique du pouvoir, subissant une aggravation de leurs conditions de vie, alors que le manque d’unité des forces de gauche empêchait toute lueur d’espérance de ce côté. Le leurre de la dédiabolisation du RN soutenue par le Président et trop de médias a pu alors fonctionner à plein.

Notre association mémorielle, qui représente les premiers résistants qui ont combattu le fascisme les armes à la main en Espagne de 1936 à 1938, ne peut rester impassible face à ce risque majeur. Car notre histoire est riche d’enseignements : rappelons que la France a déjà fait la douloureuse expérience de l’extrême droite aux commandes sous le régime de Vichy, mais aussi que face au  risque fasciste de février 1934, ce sont bien les forces populaires unies qui ont imposé Le Front Populaire de 1936, avec un programme fort de rupture sur le plan politique et social.

Il faut réinventer ce mouvement populaire dans la France d’aujourd’hui : celle des centres-ville, des quartiers populaires,  des zones rurales, en leur apportant l’espoir de ne plus avoir peur de l’avenir et  de voir leurs conditions de vie évoluer dans un pays apaisé et solidaire.

Soyez  à la hauteur des responsabilités qui sont les vôtres aujourd’hui, en vous appuyant sur toutes les  forces démocratiques et antifascistes qui existent dans cette France riche de ses diversités citoyennes.

Le Bureau de l’ACER